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Passeport Nucléaire : Entretien avec Laurent Bourdon Directeur délégué à la Formation Professionnelle et Technologique

25/04/2024
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Laurent Bourdon est Directeur délégué à la Formation Professionnelle et Technologique (DDFPT) au Lycée Eiffel d’Armentières. Très impliqué dans le déploiement du Passeport Nucléaire dans son lycée (1300 élèves et étudiants, 70 apprentis) ainsi que dans la production même des travaux pratiques du dispositif, il témoigne.

Quel est le rôle d'un DDFPT et pourquoi vous être engagé dans le déploiement du Passeport nucléaire ?

« En tant que DDFPT, mon rôle principal est d'organiser les études pour des BTS, des BacPro (7 BTS et 4 bac pro ). Je facilite le lien entre l'école et l'entreprise, et développe des formations initiales, continues dans l’idée d'adapter notre enseignement professionnel aux besoins du marché du travail. Dans cette optique, je me suis engagé avec enthousiasme dans le Passeport nucléaire de l'UMN. Je suis convaincu du rôle crucial du nucléaire dans la transition énergétique, c’est une industrie d’avenir et qui recrute. Le Passeport nucléaire offre une opportunité à nos élèves, notamment ceux des métiers de la Mesure, de s’initier à ce secteur et de leur donner envie de se lancer, leurs compétences étant recherchées par les entreprises du secteur. Nos apprentis travaillent déjà dans des centrales nucléaires, aussi cette coloration nous a parue naturelle. »

Comment avez-vous déployé le Passeport nucléaire et où en êtes-vous ?

« Le déploiement du Passeport nucléaire avance de manière prometteuse. Nos élèves ont presque terminé le e-learning, et nous avons intégré les modules théoriques dans nos enseignements, en les complétant par des travaux pratiques. Les élèves sont très intéressés, ils ont par exemple construit un compteur Geiger.
Cette coloration est un moteur pour monter des projets (le nôtre est d’ouvrir un laboratoire de dosimétrie !) et aussi d’établir des contacts et partenariat avec des entreprises de la filière. Ces partenariats nous permettent de créer des supports de formation adaptés, de développer des opportunités d'alternance et d'apprentissage, et de nous positionner comme un fournisseur de métrologues qualifiés pour le marché du travail. »

Dans le cadre du déploiement du Passeport nucléaire, vous co-animez un groupe de travail (GT) sur les métiers de la mesure, quel en est l'objectif et la portée ?

« Je co-anime avec Christophe Nicolas de l’Institut de Soudure un GT composé de professeurs et professionnels du nucléaire pour construire des travaux pratiques et des supports pédagogiques pertinents à la fois pour le passeport mais aussi pour enrichir les contenus du BTS Métiers de la mesure qui est une création récente. Nous avons développé des trames de travaux pratiques, des contextes d’évaluation que nous partagerons bientôt sur une plateforme dédiée de l’Education Nationale. Le Passeport Nucléaire est une belle initiative et opportunité qui nous aide à renforcer la qualité de notre formation et à mieux préparer nos étudiants aux défis du monde professionnel. »